Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a déclaré que le Maroc traverse actuellement « une phase d’incertitude économique et de chocs successifs qui peuvent réfuter toutes les hypothèses retenues par le gouvernement dans la loi de finances de 2022 ».
Akhannouch a expliqué, lors de la session mensuelle de reddition de comptes à la Chambre des représentants, que « la crise russo-ukrainienne, les vestiges du virus Corona et les changements climatiques sont autant de motifs qui soulignent l’importance d’accélérer la mise en œuvre des grandes stratégies liées à la sécurité énergétique, la suffisance et la protection de la sécurité alimentaire.
L’interlocuteur a estimé que « depuis le déclenchement de la crise ukraino-russe, le gouvernement a pris plusieurs mesures pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens et pour garantir que les marchés soient approvisionnés en denrées alimentaires et en produits de base ».
Les indicateurs conjoncturels actuels confirment, selon le chef du gouvernement « la tendance positive de l’économie nationale, compte tenu de l’amélioration des activités industrielles au cours des trois premiers mois de 2022, et l’investissement connait une évolution importante ».
Il estime que la croissance mondiale reculera d’environ un point par rapport aux attentes de janvier en raison de la crise mondiale, soulignant que « l’économie nationale a démontré sa solidité et la solidité de ses fondements grâce aux choix stratégiques du Maroc.
En plus, le chef du gouvernement affirme qu’on s’attend à ce que le manque de pluie affecte la campagne agricole en cours, car la récolte céréalière devrait diminuer par rapport aux prévisions de la loi de finances pour l’année 2022, qu’elle a fixées à 80 millions de quintaux.
Le chef du gouvernement a expliqué que les précipitations récentes dans notre pays permettraient de maintenir de bons niveaux de productivité, en ce qui concerne les cultures de printemps et d’été, ce qui maintiendrait des fonds réguliers, pour les marchés internationaux ce qui permettrait également de réduire la baisse du PIB agricole.
L’interlocuteur a souligné que « l’économie nationale connaîtra un taux de croissance compris entre 1,5 et 1,7% au cours de l’année 2022, au lieu des 3,2% prévus dans la loi de finances 2022″.
Akhannouch estime qu' »il faut prendre ces chiffres avec prudence, compte tenu de l’état d’incertitude entourant la situation mondiale, et l’espoir est que le monde sortira rapidement de cette crise, ce qui facilitera une reprise complète de l’activité économique dans notre pays ». «