L’ancien président tunisien Moncef Marzouki a vivement critiqué Kais Saïed l’actuel président du pays, au sujet des décisions qu’il a prises au niveau interne, dont la dernière a été de prolonger d’un an le gel du parlement, ainsi que sa façon de gérer le dossier des relations extérieures, notamment vis-à-vis du Maroc et de l’Algérie.
Dans une interview à Euronews, Marzouki a confirmé que Saïed bénéficiait du soutien des « ennemis de la révolution et du printemps arabe », principalement des « Emirats Arabes Unis, de l’Arabie saoudite et de l’Egypte ». En ajoutant que le président actuel, se considère comme un élève de Sissi et applique les mêmes techniques que lui.
Marzouki a poursuivi : « Tous les pays qui s’opposent au printemps arabe soutiennent Qais Saïd. Il a maintenant le soutien de l’Algérie, et à mon avis, ce soutien s’inscrit dans le cadre du conflit maroco-algérien. J’espère que la Tunisie ne s’immiscera pas dans cette affaire.
Il a expliqué que durant son mandat à la présidence, « le rôle de la Tunisie a toujours été une sorte de neutralité positive sur cette question. La Tunisie doit essayer de combler les écarts et de réconcilier les deux frères, et ne pas s’aligner avec une partie contre l’autre.
Récemment, lors de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, la Tunisie s’est abstenue de voter sur une résolution sur le Sahara marocain prolongeant les travaux de la mission de la MINURSO, un vote dans lequel elle a montré un rapprochement avec les positions de l’Algérie sur la question du Sahara marocain, qui était expressément exprimé par le ministre des Affaires étrangères tunisien Othman Jerandi qui a déclaré que les deux pays ont des positions identiques sur divers dossiers régionaux.