Malgré sa démission de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans dimanche dernier, les attaques algériennes se poursuivent contre Ahmed Raissouni.
Dans une communication de la rédaction du site Alyaoum24 avec Ahmed Raissouni il a préféré s’abstenir et ne pas répondre aux attaques dont il fait l’objet de la part des Algériens.
L’Association des oulémas algériens a déclaré : « Raissouni regrettera et sera considéré responsable de chaque mot qu’il a prononcé contre l’Algérie », se référant ainsi à son appel à organiser une marche vers Tindouf pour libérer les détenus.
L’association a exprimé son rejet des déclarations de Raissouni, les décrivant comme « une sédition qui aurait pu être évitée, notant que si son président rencontrait Raissouni, il lui demanderait de « s’excuser auprès de l’Algérie et de son peuple ».
Les oulémas algériens après la démission de Raissouni, sont revenus sur la décision de geler leur association et de suspendre son adhésion à l’Union internationale des savants musulmans, et ont estimé que sa démission était intervenue sous leur pression et avec le soutien du régime algérien.
Il est à noter que Raissouni, quelques jours après ses déclarations, qui ont suscité une large polémique en Mauritanie et en Algérie, a annoncé dimanche dernier, sa démission de la présidence de l’Union internationale des savants musulmans.
Il en a attribué la raison en déclarant : « Comme j’adhère à mes positions et opinions fermes, qui n’acceptent pas de compromis, et afin d’exercer ma liberté d’expression, sans aucune condition ni pression, j’ai décidé de présenté ma démission de la présidence de l’Union internationale des oulémas musulmans.
Des sources indiquent que Raissouni a préféré démissionner et s’en tenir à ses propos refusant de s’excuser.
Dans sa dernière mise au point sur ses déclarations concernant le Maghreb et le Sahara, Raissouni a souligné que l’indépendance de la Mauritanie est devenue une réalité reconnue mondialement et parmi les pays de la région, notant que « les aspirations de l’ancienne unité et ses aspirations renouvelées ne peuvent être réalisées aujourd’hui qu’à travers l’Union du Maghreb arabe.
Il a également appelé les responsables algériens à laisser le Maroc pour traiter le conflit comme une question interne », faisant référence à l’affaire du Sahara marocain, expliquant que « pour cette raison, j’ai appelé à autoriser les oulémas marocains, et tous les Marocains, traverser vers la ville de Tindouf et ses camps, pour communiquer, dialoguer et s’entendre avec leurs frères marocains.