Leila Benali, Ministre de la Transition Énergétique et du Développement Durable, a pris part, à Dakar récemment au Segment de haut niveau de la 18ème Conférence Ministérielle Africaine sur l’Environnement (CMAE), tenu sous le thème « Assurer le bien-être des personnes et assurer la durabilité environnementale en Afrique ».
Cette session, a été également l’occasion pour les Ministres de fournir les orientations politiques appropriées pour l’Afrique dans le domaine de l’Environnement et convenir de ses positions aux regard des futures échéances environnementales mondiales à savoir la COP27 sur le Changement Climatique (Egypte, novembre 2022), la 2ème partie de la COP15 sur la Diversité Biodiversité (Canada, décembre 2022) ainsi que l’engagement de l’Afrique dans l’élaboration d’un instrument juridiquement contraignant sur la pollution par le plastique au titre de la mise en œuvre des résolutions de l’Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement.
D’autre sujets pertinents et qui constituent un défi pour l’environnement en Afrique ont été également abordés, notamment la gouvernance des sols en Afrique ; l’élimination progressive du brûlage de déchets à l’air libre et la mise en décharge sauvage des déchets ; la résistance aux antimicrobiens ; le renforcement des Agences de Protection de l’Environnement en Afrique, la collaboration de la CMAE avec les ministères des finances et de la planification ainsi que les voies pour renforcer la CMAE et la mise en œuvre de ces décisions notamment le Programme de relance verte pour l’Afrique.
Madame la Ministre, lors des travaux de la première journée de ce Segments de haut niveau a souligné que les événements extrêmes et sans précédent que nous sommes en train de vivre cette année notamment en terme sécheresse, d’inondations ou d’incendies de forêts, montrent à quel point la lutte contre le changement climatique devient plus que jamais urgente au regard de nouvelles pertes et dommages générés par ce fléau au niveau des pays en développement, notamment africains y compris sur les installations des énergies renouvelables supposées résoudre la problématique du changement climatique.
Elle a ajouté que l’Afrique qui paye le plus lourd tribut au réchauffement climatique malgré le fait qu’elle n’émet que moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, s’est résolument engagé dans la voie d’un avenir aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris.
Madame la Ministre, à cet effet, a mis l’accent sur le fait que la COP 27 qui aura lieu une fois de plus en terre africaine, sera une occasion d’enregistrer des avancées sur les questions auxquelles la région africaine accorde une priorité, telles que la question du suivi du financement à long terme et l’atteinte de l’objectif de 100 milliards USD, l’efficacité des investissements le processus de définition d’un nouvel objectif financier quantifié, et le financement pour soutenir l’élimination du charbon et la mise en œuvre des NDC ainsi que le processus de définition d’un objectif mondial d’adaptation, qui devrait examiner la question de définition de métriques d’adaptation pour garantir l’équilibre des flux de financement climatiques entre l’atténuation et l’adaptation.
Elle a rappelé dans ce contexte, l’engagement fort et l’implication du Maroc, sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI, dans le dialogue international sur le climat qui a permis de porter l’année dernière la CDN à plus de 45% de réduction des émissions de GES d’ici 2030, d’œuvrer pour donner l’élan à l’action climatique du Continent à travers des initiatives régionales visant à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation des pays africains, à l’instar de l’initiative Triple A pour une Agriculture Africaine Adaptée, « soutenabilité-sécurité-stabilité en Afrique (Triple S), et de s’impliquer effectivement dans l’opérationnalisation des trois commissions climatiques africaines : la Commission du Bassin du Congo, la commission de la Région du Sahel, et la commission des Etats Insulaires.