Abus de pouvoir à l'Union socialiste des forces populaires

20 décembre 2021 - 11:05

L’ acharnement de la direction actuelle de l’Union socialiste, pour permettre à son leader le droit de briguer un troisième mandat, confirme la culture autoritaire de cette direction, qui tient à s’accrocher au pouvoir dans ce parti, contre la volonté des militants, qui ont créé ce parti, et ont travaillé pour le maintenir.

La direction de l’Union socialiste des forces populaires est passée d’un parti de masse dirigé par une élite instruite éclairée à un parti électoral, dont la direction guette l’occasion de changer les gènes du grand Parti national, qui a été construit avec le sang des martyrs, avec de nouveaux « arrivants » dont les tâches saisonnières se limitent aux élections et à la loyauté aveugle envers les gens qui leur ont permis d intégrer la scène politique , en les amenant à un parti avec lequel ils n’ont aucun lien, ni militant ni organisationnel.
La nouvelle direction du partie fonctionne avec la logique de la « transcendance » qui vide l’Union socialiste du noyau solide de son existence qui est le transfert démocratique des responsabilités, et la tâche n’était pas difficile pour ce nouveau régime , qui exclut ceux qui défendent les principes du parti, et ont ainsi transformé le parti en une agence de recrutement pour les riches qui se prêtent au financement en se contentant d’applaudir.
Le résultat a été inévitable, a travers la naissance d’une version d’un parti dépourvu de l’esprit de la démocratie et de ses valeurs, ce qui a entraîné une diminution de son efficacité politique et un déclin de son rôle en termes d’intégration des citoyens à la vie politique, et une diminution de son rôle dans l’amélioration de la pratique démocratique, en plus la faiblesse organisationnelle de ce parti, est le fait que la dernière préoccupation de sa direction soit devenue la démocratie, et l’adaptation des textes et règlements internes au service du désir du pouvoir qui vise à assoire une domination, sur l’esprit de l’Union socialiste, qui par l’autoritarisme de la direction actuelle, s’est transformé d’ un parti qui regroupe la grande famille de la gauche, en une famille de parents proches avec une loyauté aveugle aux intérêts. ‎

L’Union socialiste était une maison fermée , aux riches dans les élections, la Maison fédérale était intellectuellement et culturellement opposée à la pensée de ce groupe, qui a trouvé dans la direction actuelle un refuge chaleureux qui la protège, et cette chaleur ne peut pas être fournie gratuitement.

Ce qui est dangereux, c’est que ce groupe qui s’est joint au Parti de l’Union pour le représenter dans les différentes institutions représentatives n’a pas seulement réalisé son désir bon marché, mais a progressivement changé l’ADN fédéral vers des loyalistes, des partisans et des serviteurs qui ont reconnu la religion des intérêts, et ils ont rendu la pareille chaque fois qu’on leur a demandé de le faire et la gratitude la plus facile qu’ils donnent à leur chef est de jeter les lois du parti par la fenêtre la plus proche.
Cette étrange recette a pu vider l’Union socialiste de ses militants et fondateurs, et en faire une structure dénuée de tout contenu social-démocrate, pour laisser la place à des nouveaux venus qui lui sont étrangers.
Et c’est devenu juste une structure, qui ne produit aucune idée, ou aucune valeur, et c’est devenue une institution pour engendrer le vide intellectuel, parce que celui qui ne produit pas de pensées, ni ne défend des projets, ne peut pas produire des valeurs, ni ne peut être renouvelée après être devenue l’otage d’une direction hégémonique qui n’accepte pas l’opposition.

La direction actuelle, qui a qualifié la coalition gouvernementale d’ingérence, et a attaché cette caractéristique aux partis qui y participent, est celle qui use d’une ingérence illimitée pour enterrer l’idée principale du partie.
Et cette direction, qui a qualifié un jour un corps politique de nouveau venu, a envoyé, non pas une seule délégation, mais des délégations ayant l’autorité d’être loyales et soumises aux intérêts.

Ce qui s’est passé dans la séance de l’assemblée nationale du 18 décembre, n’est en rien séparé de ce qui précède, et cette union peut devenir sujette à tout, y compris le quatrième et cinquième mandat et pourquoi pas leguer le parti en héritage.

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