A Tanger, d’anciens premiers ministres et ministres des AE africains lancent un appel solennel à l’expulsion de la “rasd” de l’UA

05 novembre 2022 - 09:59

Quelque 16 anciens premiers ministres et ministres des affaires étrangères africains ont lancé, vendredi à Tanger, un appel solennel à l’expulsion de la pseudo “rasd” de l’Union Africaine (UA).

L’”Appel de Tanger”, publié à l’issue de la table ronde “L’union africaine à l’aune de la Question du Sahara”, organisée dans le cadre du Forum MEDays (2-5 novembre), prône la nécessité de “corriger l’anomalie historique, l’aberration juridique et le contresens politique qu’est l’admission illégale et illégitime, puis le maintien injustifié au sein de l’organisation continentale de la pseudo-«rasd» et son impact opérationnel négatif”.

Les anciens responsables africains qui ont signé ce document estiment que l’adhésion de l’entité fantoche au sein de l’UA est “en violation des Articles 3(b) et 4(b) de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine”, notant que la pseudo “rasd” est “une entité artificielle imposée à la seule Organisation de l’Unité Africaine/Union Africaine, contre toute légitimité et légalité”.

Selon le document, cette entité artificielle “n’obéit à aucun des éléments constitutifs d’un Etat, à savoir un territoire, une population et un gouvernement effectif”, ajoutant qu’elle ne bénéficie d’aucune souveraineté, indépendance, ni de responsabilité juridique internationale.

Cette entité fantoche est “sans valeur ajoutée” pour le continent, relèvent-ils, soulignant qu’au contraire elle “entrave l’effectivité de l’UA” et “menace l’unité africaine et l’intégration politique et économique” du continent, tout en “menaçant la stabilité et la sécurité régionales”.

Par ailleurs, les signataires de ce document sollicitent de l’Institut Amadeus et de ses Centres de réflexion africains partenaires la production d’un “Livre Blanc” réunissant leurs analyses et leurs recommandations argumentées, issues de cette table ronde ainsi que des conférences et des réunions tenues auparavant dans plusieurs pays du continent.

Ce document porte également création d’un “Groupe de Contact” chargé de porter le présent “Appel de Tanger”, appuyé par le “Livre Blanc” susvisé auprès des Chefs d’Etat africains et des décideurs de l’Union Africaine.

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