Le tribunal de première instance des affaires sociales et de la famille de Casablanca a décidé ce matin de faire tomber la tutelle de l’artiste, Amine Ennaji, sur son fils, au profit de son ex-femme, Jamila El Haouni, après un procès intenté par cette dernière il y a près d’un mois. Une décision de justice inédite qui sonne le glas d’un système de tutelle abusif qui à l’encontre des intérêts de la femme et des enfants.
Dans un article déposé devant le tribunal, El Haouni a déclaré que depuis son divorce en 2013, de son ex-mari, Amine Ennaji, elle souffre du statut de leur enfant, dans le sens où le père ne rend pas visite à son fils, ni ne communique avec lui par téléphone et non plus via les réseaux sociaux, alors même que celui-ci s’autorise le droit de refuser un transfert de l’enfant d’un établissement à un autre en vertu du fait qu’il est le tuteur légal selon la loi. L’enfant a également reçu une invitation à assister à un événement sportif du club de football RCD Espanyol de Barcelona, entre le 20 et le 23 janvier 2023, mais le père a refusé de lui accorder l’autorisation de voyager, ce qui a affecté l’adolescent de 12 ans
Le père est considéré de plein droit comme le tuteur légal du fils et il exerce cette tutelle depuis la naissance de l’enfant jusqu’à la chute de l’imposition légale, conformément aux prescriptions de l’article 236 du Code de la famille. Cependant, l’article 238 de la Moudawana permet également la tutelle de la mère sur ses enfants en cas d’absence du père pour cause de décès, d’absence, d’incompétence ou pour d’autres raisons, selon les exigences de l’article.
La comédienne avait porté plainte en décembre 2022 au tribunal de Rabat contre son ex-mari, l’acteur Amine Ennaji, et demandé la déchéance de sa tutelle sur leur fils Safwane âgé de 12 ans. Début janvier la plainte a été transféré au tribunal de la famille de Casablanca.