Une étude présentée par l’observatoire national des prisons que 55% des prisonniers mineurs fument du « Hachich » ; 26% d’entre eux consomment des substances psychoactives ; 34% s’adonnent aux drogues et stupéfiants ; 42% consomment des alcools ; 44% sont des fumeurs de cigarettes et 7% snifent du silicium.
Cette étude a été réalisée dans les deux premières semaines du mois de septembre 2022, dans des entretiens et échanges directs avec les directeurs des prisons de Ain Sebaa à Casablanca et Benslimane. Des enretiens en tête à tête ont été tenus avec 200 détenus des ces établissements pénitentiaires, qui représentent 25 % de l’effectif des nouveaux prisonniers au Maroc. Cette étude a été réalisé sur un panel de 85 détenus du centre de Benslimane de réhabilitation et réadaptation à savoir 42,5% de l’ensemble des prisonniers et 115 détenus de la prison de Aïn Sebaa, à savoir 57,7% de l’ensemble des prisonniers.
Cette étude sous le thème « La problématique de réinsertion des nouveaux prisonniers », a été financée par l’Union européenne et s’inscrit dans la continuité du travail de l’observatoire marocain des prisons à ce sujet. L’UE a auparavant mené une première étude sur le thème « La préparation à la réinsertion des nouveaux prisonniers ». La précédente étude a livré une analyse critique des diverses orientations de la politique pénale et du système judiciaire pénal pour traiter les questions de réinsertion des détenus et une évaluation des pratiques des différents acteurs dans ce domaine. Ces études ont permis de faire un diagnostic réel de la réinsertion des jeunes détenus sur une période donnée, ciblant 20% des 1028 mineurs détenus en 2021, soit un total de 1,16% de la population carcérale totale. Une recherche qui vise à « fournir des statistiques sur le phénomène au Maroc, afin de contribuer à assurer la protection des mineurs en général et des mineurs en conflit avec la loi en particulier, pour le bien d’un Maroc digne de ses enfants.
