Le samedi 08 juillet 2023, le Club des magistrats du Maroc a tenu un Conseil national où il a discuté plusieurs sujets en rapport avec ses domaines de compétence, notamment l’indépendance et la suite des dossiers judiciaires en stand-by.
Lors de la deuxième réunion ordinaire de l’année, le Club des magistrats du Maroc, dénonce via un communiqué le fait que les juges doivent faire face à une charge de travail élevée et sont parfois appelés à accomplir des tâches qui ne relèvent pas de leur compétence. Par exemple, ils doivent entrer les détails de leurs jugements dans un système informatique, ce qui doit être normalement fait par le personnel administratif ou technique.
Les magistrats ont décidé de soulever cette question auprès du Conseil supérieur de la magistrature, exprimant également le souhait de préparer un rapport sur les causes et les conséquences de la révocation des juges, en mettant en exergue les moyens de renforcer l’indépendance économique et sociale des magistrats.
Le communiqué souligne le fait que de nombreux juges ont hésité à déposer des démissions, des demandes de pensions anticipées ou des demandes de fixation de limites pour prolonger l’âge de la retraite, ce qui a eu un impact sur l’effectif des tribunaux.
Ainsi, les magistrats ont décidé, à cet égard, de faire remonter cette question à la commission chargée des affaires juridiques et judiciaires afin de l’étudier et d’en trouver les raisons, à la suite de la préparation d’un rapport sur cette situation dans le cadre de l’article 110 du règlement intérieur du Conseil suprême de la magistrature.
En plus, un comité qui sera en charge de la déontologie judiciaire et qui aura pour mission d informer les juges de leurs droits et obligations sera mis en place, le bureau a mentionné la demande d’un rapport au Conseil supérieur de la magistrature sur certaines mises à jour de l’arène judiciaire, en soutien à l’intégrité du pouvoir judiciaire, afin de garantir l’indépendance des juges, et assurer leur protection contre les agressions physiques et morales dont ils sont victimes.
Pour finir, et concernant la question de l’intégrité, le communiqué annonce la formation d’un comité d’éthique judiciaire, basé sur le suivi et l’application du volet d’éthique dans la magistrature.