Ce matin, le Tribunal de Première Instance de Rabat a décidé de reporter le procès d’urgence intenté par un citoyen de la ville de Nador afin d’arrêter la diffusion de la série « Fatah Al-Andalus » diffusée par Al Aoula.
Le procès a été intenté par Rachid Bouhaddouz, un acteur associatif, qui a déclaré que la série contenait des inexactitudes historiques, qui affectent les Marocains.
L’avocat de Rachid Bouhaddouz, a déclaré que le tribunal avait décidé de reporter le procés au 20 avril, afin de donner à la Société nationale de radio et de télévision l’occasion de soumettre sa réponse écrite au procès. Il a été noté que la société n’était pas représentée par un avocat, mais était plutôt représentée par un employé de la société.
Le plaignant estime que la série « Fatah Al-Andalus » comprend plusieurs inexactitudes historiques qui si ils continuent à être publier et diffuser, risque de troubler les convictions des citoyens sur leur histoire, leur identité et la géographie de leur pays.
Ceuta est une ville marocaine, tandis que la série présente au spectateur marocain de fausses données historiques sur ce point en déformant l’identité du souverain de cette ville en rendant sa nationalité gothique espagnole, en contradiction avec la plupart des sources historiques qui faisaient référence à ce personnage.
Le procès indique également que la série n’a pas réussi à présenter une image exacte du leader Tariq Ibn Ziyad, car il apparaît à travers les événements de la série comme une personne qui est absolument affiliée à Mussa Ibn Noussair, alors que la plupart des documents ibériques qui traitait de la personnalité de Tariq bin Ziyad depuis le XIVe siècle, fournissait une description précise de ce personnage, puisqu’il le présentait comme dirigeant marocain, et comme un grand souverain indépendant d’une certaine subordination ou tutelle des Omeyyades ou de Mussa Ibn Noussair.
Le plaignant a également critiqué la présentation des personnalités marocaines de manière insultante en démontrant les Marocains comme des partisans de Mussa Ibn Noussir et de ses assistants de l’Est, qui n’ont aucune capacité pour déterminer le sort du pays.
Le plaignant a estimé que continuer à diffuser cette série déstabiliserait les croyances ancrées chez les Marocains sur l’histoire, la géographie et les symboles de leur pays, ce qui est incompatible avec les messages requis dans les séries historiques.