Un rapport de l'Association du médiateur met en relief la disparité d’accès aux services de santé au Maroc selon les régions

20 avril 2022 - 14:13

Un nouveau rapport de suivi et d’évaluation de la politique de santé au Maroc exhorte les autorités à remédier à la disparité enregistrée au niveau régional en ce qui concerne les structures hospitalières, en élaborant des plans régionaux de traitements, basés sur une évaluation de la demande de santé sur la base des données démographiques,  en respectant la norme nationale qui suppose l’existence d’une population de 200 000 personnes pour établir des structures hospitalières dans chaque région.

Le rapport, préparé par l’association  » le Médiateur pour la démocratie et les droits de l’homme », effectue  une évaluation sanitaire au cours des deux mandats gouvernementaux précédents, recommande de réhabiliter et de moderniser les infrastructures et équipements de santé existants, de renforcer les services des premiers soins, de créer des centres de santé modèles pour développer la médecine de famille, à l’horizon de se rapprocher de la norme internationale qui exige un établissement de santé pour 10 000 habitants, il a également appelé à prendre les mesures nécessaires et urgentes pour remédier à la pénurie de personnel médical, et paramédicales d’une manière qui tente de se rapprocher de la moyenne mondiale consistant à allouer 1,57 médecins et 3,82 infirmiers pour 1 000 personnes.

Le rapport évoque la nécessité de remédier à la disparité enregistrée concernant la répartition des médecins, des infirmières et des infirmiers entre les zones territoriales, afin de réduire la situation d’inégalité spatiale, et d’accélérer le développement d’un système de gestion de la disparité spatiale dans le distribution des professionnels de la santé sur la base de la motivation positive et du service obligatoire dans les zones reculées, en plus de l’activation du référentiel de gestion prédictive des emplois et des compétences, améliorer le statut social des professionnels de santé et mettre en place un système de motivation basé sur l’évaluation des performances et le rendement professionnelle.

Le même rapport souligne également la nécessité de remédier aux insuffisances des structures hospitalières pour se rapprocher de la moyenne mondiale de 2,89 lits pour 1 000 habitants, et de prendre les mesures nécessaires pour éliminer l’inégalité dans l’accès à l’hébergement hospitaliers, résultant de la disparité dans la répartition des infrastructures entre les régions, en insistant sur la mobilisation des efforts pour remédier à la pénurie constatée de l’offre de santé associée aux établissements qui fournissent des services de santé spécialisés, et de travailler à établir la répartition appropriée des infrastructures et des services médicaux et paramédicaux spécialisés dans le but d’une couverture équitable de la demande des services de santé spécialisés.

Le rapport exige également d’augmenter le nombres des personnes ayant accès aux examens médicaux généraux et spécialisés au niveau de l’encadrement médical et paramédical, de pallier la pénurie des structures sanitaires d’urgence, de réhabiliter et moderniser celles disponibles, et de prendre les mesures nécessaires pour pallier à la pénurie  des ressources humaines spécialisées en médecine d’urgence, en plus de renforcer les compétences managériales et médicales des établissements hospitaliers pour améliorer les conditions  d’hospitalisation des patients, le taux d’occupation des lits, la durée moyenne de séjour, et le taux de rotation .

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