Le Centre pour la protection des journalistes a publié son rapport sur l’état de la liberté de la presse dans cinq pays arabes, dont le Maroc.
Ce rapport de 129 pages considère que la liberté de la presse est menacée, la législation favorise l’autocensure et que les gouvernements poursuivent leurs ingérences.
Le Centre pour la protection et la liberté des journalistes, en coopération avec le Syndicat des journalistes du Maroc, a mené une enquête à laquelle ont participé 20 journalistes, et selon le rapport, tous les participants ont convenu que le gouvernement apporte un soutien financier aux médias, et 60 % d’entre eux ont déclaré que le gouvernement ou ses services de sécurité ne s’immiscent pas dans le travail des médias, tandis que 20 % disent qu’ils interfèrent.
75 % ont admis que les journalistes sont victimes de violations soit par les procureurs ou par les juges, et 80 % des professionnels des médias admettent qu’ils pratiquent l’autocensure pour des raisons économiques.
70 pour cent des participants pensent qu’il est facile d’obtenir une autorisation gouvernementale pour publier un journal, ouvrir une radio, une télévision ou un site Web, en revanche, 30 pour cent pensent que ce n’est pas facile.
La moitié des participants estiment que l’autorité exécutive ne leur assure pas de protection, 10 % ont déclaré ne pas savoir et 5 % ont refusé de répondre, et malgré le fait que 85 % des participants estiment que l’autorité administrative n’a pas le droit d’imposer la censure aux médias, 15 % des journalistes pensent qu’elle a le droit de le faire.
Le rapport indique que 70 % des participants considèrent que le gouvernement ne pratique pas la censure sur internet, alors que 15 % pensent qu’il la pratique et 5 % ont refusé de répondre.
Concernant la loi sur l’accès à l’information, 95 % des journalistes ont répondu qu’il existe une loi sur le droit d’accès à l’information, 5 % ne reconnaissent pas son existence et 40 % pensent que les autorités cachent des informations aux médias.
En ce qui concerne la presse électronique, 70 % des participants ne croient pas que la presse électronique soit soumise à la censure gouvernementale, alors que seulement 10 % qui l’admettent et 15 % qui ont répondu par « je ne sais pas ».