La Commission nationale des étudiants en médecine, médecine dentaire et pharmacie du Maroc a réitéré son refus catégorique à l’intégration des étudiants marocains revenant d’Ukraine, critiquant fortement la politique du gouvernement à ce sujet.
Les représentants des étudiants en médecine, ont refusé l’intégration des étudiants marocains au sein des universités du royaume après « une étude approfondie et une discussion responsable et constructive, dans un cadre large incluant le grand public à l’échelle nationale », affirment-ils.
Dans un communiqué, ils expriment leurs refus total à la politique adopté par le gouvernement pour essayer de résoudre le dossier.
Les étudiants expliquent que l’intégration des revenant d’Ukraine au sein des universités marocaines est « impossible » car cela impactera fortement la qualité de la formation des étudiants en médecine, en dentisterie et en pharmacie dans le secteur public, en insistant sur le manque d’encadrement, et le manque de place nécessaires pour accueillir et former tous ces effectifs attendus.
En plus, ils jugent « illégale » la démarche des ministères de tutelle, car, selon eux, elle « viole le principe constitutionnel qui garantit l’égalité des chances pour tous les Marocains ».
Concernant les critiques, auxquelles ils font face, les étudiants en médecine affirment qu’ils n’accepteront pas qu’on remette en cause « leur haute responsabilité et leur patriotisme sincère ».
La raison du refus est notre souci de fournir et d’activer tous les moyens, ressources et mécanismes nécessaires pour rendre l’étudiant d’aujourd’hui, le médecin et le pharmacien de demain capables de fournir des soins médicaux dignes du citoyen marocain », ont-ils affirmé.
Ils tiennent pour responsables de ce qu’ils décrivent comme de la colère et un état d’agitation sans précédent que connaissent actuellement les facultés de médecine, de médecine dentaire et pharmacie au Maroc, les deux ministères de tutelle, à savoir Ministère de la Santé et de la Protection Sociale et le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation.
En plus, les étudiants en médecine ont réaffirmé leurs refus concernant la réduction à 6 années au lieu de 7, la durée de la formation initiale, estimant que cette décision cause « de nombreuses inquiétudes quant à la qualité de la formation, la qualité du diplôme et de sa reconnaissance au niveau international. »
Devant le parlement, Abdellatif Miraoui ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, a assuré que des examens d’entrée pour intégrer les étudiants en médecine de retour d’Ukraine, se tiendront immédiatement après la fête de Aid Al Adha, en affirmant avoir pris contact avec toutes les universités concernées du pays, publiques et privées, pour étudier la possibilité d’inscription de nouveaux étudiants, en tenant compte du nombre de places disponibles.
