S’il y a une personne pour laquelle l’année 2022 aura été un tournant déterminant dans sa carrière professionnel, c’est sans aucun doute le sélectionneur national Walid Regragui ! A la vitesse d’un TGV, l’entraineur marocain a réussi à hisser le football marocain, africain et arabe au plus haut sommet.
Et dire qu’en début d’année la mission de Walid Regragui avec le WAC était loin d’être facile. En effet, c’était pour l’ancien footballeur une première expérience dans un club avec autant de challenges et de pression à gérer, lui qui avait remporté des titres avec le Fus de Rabat, et avec le club d’AL-Duhail SC au Qatar qui sont certes de grands clubs mais avec beaucoup moins de pression.
Pire encore, durant la période du Mercato hivernal, le WAC s’était vu privé de recrutement, et coach Walid Regragui a dû faire face à un grand défi, celui de réussir à impliquer dans un projet de groupe, des joueurs qui se voyaient déjà partants du club. Et c’est là que son esprit de fédérateur et de meneur d’hommes s’est révélé au grand jour, appuyé par des valeurs extraordinaires de solidarité et de respect de la famille, qui sont siennes et qui sont intrinsèques à la culture marocaine. Ces valeurs que le monde entier a admiré et salué pendant le Mondial Qatar 2022, jusqu’à devenir un véritable concept et un emblème made in Maroc. Avec cette approche, Walid Regragui avait réussi à transcender un groupe de joueurs qui avaient un énorme potentiel mais dont beaucoup doutaient pour l’emmener au sommet de l’Afrique, remporter également le championnat, et ainsi atteindre la finale de la coupe du Trône.
A cette période, la sélection nationale vivait une grande crise, non pas au niveau des résultats mais surtout au niveau de l’ambiance qui régnait. En effet, son prédécesseur était devenu l’ennemi numéro un des supporters marocains, et sa relation avec les joueurs avait atteint un point de non-retour. Une telle situation exigeait une intervention rapide de la part des responsables. Et c’est ainsi que trois mois avant le début du mondial, Fouzi Lekjaa président de la FRMF, limoge Vahid et nomme Walid. Une nomination certes bien accueillie par le public marocain, mais qui représentait au demeurant un grand risque pour la carrière de coach Walid. Mais c’était sans compter sur son profil de fin communicateur, lui-même un Marocain de l’Etranger qui a entrainé au championnat du Maroc. Il aura réussi là où tous ses prédécesseurs avait échoué, dans le sens où Walid Regragui a pu fédérer les joueurs entre eux et détruire tous les clans qui minaient l’esprit d’équipe pour des considérations de bi-nationalité, qui ont longtemps secoué les rangs de la team nationale. La suite de l’histoire tout le monde la connait.
Ultime consécration de cette année mémorable pour Walid Regragui, il est sacré troisième meilleur sélectionneur national au monde par la Fédération internationale de l’histoire et des statistiques du football (IFFHS), derrière le sélectionneur Argentin, Lionel Scaloni, vainqueur du Mondial 2022 et le Français Didier Deschamps vice-champion du monde.
Le parcours de Walid Regragui est résolument un exemple à suivre et une preuve que le talent marocain est capable d’atteindre des sommets. A deux bonnes conditions près que chacun doit donner le meilleur de lui-même dans son domaine, et que les institutions marocaines doivent reconnaitre et faire confiance aux compétences locales. Et puis autre adage bien de chez nous « impossible n’est pas marocain ».
