L’Association des barreaux du Maroc (ABAM) a décidé de lancer un boycott général des audiences civiles, pénales, commerciales et administratives, ainsi que toutes les procédures, à compter du 1er novembre 2024 jusqu’à nouvel ordre.
Un mouvement de grève sans précèdent jusqu’à ce que les revendications soient satisfaites, indique un communiqué reçu par le journal « Al Youm 24 ».
Réunis samedi à Tanger, les avocats sont en colère, notamment, contre les dispositions controversées du projet de loi relatif à la procédure civile.
Ledit projet est en cours d’adoption au Parlement. Après avoir franchi l’étape de la Chambre des représentants, il est actuellement en les mains de à la Chambre des Conseillers où différentes actions de lobbying sont en cours pour tenter d’apporter des amendements au texte.
L’ABAM critique, également, « la remise en question de la place honorable de la profession d’avocat », et une « approche réformiste étroite ». Elle appelle à établir un système fiscal juste et à préserver le système d’assurance maladie actuelle.
Les différents mouvements de grève des avocats paralysent, déjà, depuis plusieurs mois, les tribunaux du royaume. Ce boycott général ne ferait qu’aggraver la situation.