Maroc/Espagne: Sumar abandonne les logiques séparatistes soutenues par l'Algérie

04 juillet 2025 - 09:36

Dans un développement politique de grande ampleur, le mouvement espagnol de gauche « Sumar » a décidé de tourner le dos à son traditionnel soutien au Front Polisario. Dans son dernier document politique présenté au Parti Socialiste au pouvoir, aucune mention n’est faite au Polisario ni à la soi-disant « République sahraouie ». Un changement qui marque un recul significatif du projet séparatiste en Europe et un coup dur pour son principal parrain, l’Algérie.

Cette décision intervient alors que « Sumar » traverse une période de controverses internes liées à des affaires de corruption et à une reconfiguration de ses priorités gouvernementales. Pourtant, l’abandon du Polisario ne résulte ni d’une crise au sein de la coalition ni d’un chantage politique. Il s’agit d’un choix assumé, traduisant la conviction qu’il est désormais inutile de s’impliquer dans une cause qui a perdu tout élan sur la scène internationale.

Les observateurs n’ont pas manqué de souligner le poids symbolique de cette décision. À un moment où le Maroc consolide ses alliances en Europe et ailleurs autour de son initiative d’autonomie, le retrait de « Sumar » s’inscrit dans un mouvement plus large : de plus en plus de pays retirent leur reconnaissance à l’entité séparatiste, isolant davantage le Polisario.

Pour l’Algérie, c’est un camouflet diplomatique. Elle qui comptait sur l’appui des partis de gauche espagnols pour légitimer ses thèses voit aujourd’hui la réalité politique européenne évoluer en faveur de la marocanité du Sahara. Ce changement reflète une prise de conscience pragmatique : le Sahara est marocain, et le Royaume est dans son droit de développer et d’exporter ses ressources depuis ses propres terres. Les relations Maroc-Espagne vont bien au-delà de ce différend artificiel, englobant la sécurité régionale, la lutte antiterroriste, la migration et la coopération énergétique.

En clair, l’Espagne envoie un message fort : soutenir des logiques séparatistes n’est plus compatible avec ses intérêts stratégiques. Et l’Algérie doit désormais composer avec un paysage diplomatique où le projet du Polisario, dépassé et isolé, n’a plus sa place.

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