Le gouvernement marocain : le meurtre d'une citoyenne française à Tiznit est un "incident isolé, mais la France et la Belgique enquêtent sur des soupçons de terrorisme

21 janvier 2022 - 21:32

Le gouvernement marocain a affirmé que le meurtre récent d’une citoyenne française est un « incident isolé », tandis que le suspect de son meurtre a été placé dans un hôpital psychiatrique, l’enquête se poursuivant sur l’existence d’un « motif terroriste présumé » derrière le crime.

Commentant l’incident, le porte-parole du gouvernement Mustapha Baitas a déclaré : « Ce sont des choses qui se produisent dans tous les pays du monde (…) ce sont des incidents isolés, et ils sont liés à l’état psychologique de la personne qui a commis ce crime.  »

Ce dernier a été arrêté samedi après avoir agressé une Française de 79 ans dans un marché de Tiznit, avant de tenter de tuer une citoyenne belge dans la ville voisine d’Agadir, qui a été transporté à l’hôpital.

Après son arrestation, la Direction générale de la sûreté nationale a évoqué « l’hypothèse d’une agression en vue de vol, notant que le suspect avait auparavant passé un mois dans un hôpital psychiatrique.

Cependant, le procureur du Roi près la cour d’appel de Rabat, spécialisée dans les affaires de terrorisme, a confié l’enquête au Bureau central de recherches judiciaires « en raison d’une suspicion de l’existence d’un mobile terroriste. »

A Paris, le parquet antiterroriste français a annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête pour un « meurtre en relation avec un projet terroriste » après le meurtre d’une touriste française, jeudi, le Parquet fédéral de Belgique a annoncé également  l’ouverture d’une enquête pour « tentative d’assassinat dans un contexte terroriste ».

Depuis mercredi, le suspect est sous observation médicale à l’hôpital psychiatrique Razi de Salé, tandis que l’enquête sur l’affaire se poursuit.

Le Maroc est resté à l’abri des attentats terroristes de ces dernières années jusqu’à fin 2018, lorsque deux femmes scandinaves ont été massacrées dans la banlieue sud de Marrakech, lors d’un attentat lancé par des partisans de l’EI, sans que l’organisation ne le revendique, trois accusés et un complice ont été condamnés à mort dans cette affaire.

Les autorités marocaines annoncent de temps à autre le démantèlement de cellules terroristes fidèles à l’État islamique, le nombre de cellules démantelées a dépassé les deux mille depuis 2002, avec l’arrestation de plus de 3 500 personnes, selon les données officielles.

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